15/04/2012

Votre Politique a évolué...

...En Communication §§


"On sait qu'il ment, ou plutôt qu'il communique, il sait que nous le savons, mais, dans la société du spectacle, "le vrai est un moment du faux", comme disait l'autre. [...] Mais le pire reproche qu'on puisse faire au président sortant est d'être profondément ennuyeux, cynique et mollasson, comme l'est un publicitaire quand il se mêle de vouloir dire le vrai et convaincre en vendant sa marque de lessive. [...] La politique a fui derrière les communicants." Bernard Maris, Charlie Hebdo

La politique n'existe plus. Il n'y a plus que la communication, des boites de conseil en image, des coachs et des conseillers en communication. Plus de politicien qui réponde "Vaste programme" quand un manifestant lui hurle "Mort aux cons", ou "Il y a quelques inexactitudes" quand on énumère son passif judiciaire. La politique où exerçaient des individus qui arrivaient à penser par eux-mêmes plus de dix minutes d'affilée et étaient lucides sur ce qu'ils étaient, est morte. Aujourd'hui, les élections se passent entre les sondages et les magazines people. Vous avez plus de chance de gagner si vous êtes fidèle ou si vous avez une femme avec un physique socialement appréciable, que si vous voulez changer les choses. On ne fait plus de politique pour changer les choses, juste pour avoir un fauteuil, une ligne de CV et de l'argent en plus. La politique ne sert plus à diriger un état ou une collectivité, mais à préparer sa retraite. C'est à ça qu'a mené le concept démocratique inventé par les grecs il y a quelques temps de ça, et c'est tout ce qu'il y a encore à en attendre. Des couvertures de VSD et Voici, des campagnes électorales où on ne propose plus, si ce n'est de rajouter 10 centimètres sur la couverture censée abriter le peuple, en en virant quelques uns du lit. Tout le monde est fatigué de jouer un rôle ou d'essayer de croire à la sincérité des acteurs. Marine Le Pen, un danger pour la démocratie ? Aux dernières nouvelles, quand on est en soins palliatifs, on n'a plus grand chose à craindre.

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