30/04/2012

Revue de presse

Nicolas Sarkozy attaque Mediapart après la publication de notes sur des financements libyens de sa campagne. Un programme du Front national, des ministres récupérés du PS, du pognon libyen, Nicolas Sarkozy est définitivement le candidat de la diversité.

Des grèves outre-Rhin ont pour principale revendication, la hausse des salaires. Comme disait le président sortant, on gagnerait à prendre exemple sur l'Allemagne.

Au Japon, une suggestion de taxe sur la beauté inclue aussi une diminution de l'impôt sur les moches. Piste intéressante pour les footballeurs français qui prévoient l'exil fiscal.

Le chanteur des 70's Eric Charden est mort dimanche, des suites d'une "longue maladie". Si seulement chanter de la merde pouvait tuer systématiquement.

D'après le Figaro, la violence actuelle du débat électoral est liée au poids du FN  aux élections. Le FN est tellement puissant qu'il est aussi responsable de l'absence d'éducation et de savoir-vivre de la classe politique. Bientôt le FN aussi responsable de la fonte des glaces.

15/04/2012

Votre Politique a évolué...

...En Communication §§


"On sait qu'il ment, ou plutôt qu'il communique, il sait que nous le savons, mais, dans la société du spectacle, "le vrai est un moment du faux", comme disait l'autre. [...] Mais le pire reproche qu'on puisse faire au président sortant est d'être profondément ennuyeux, cynique et mollasson, comme l'est un publicitaire quand il se mêle de vouloir dire le vrai et convaincre en vendant sa marque de lessive. [...] La politique a fui derrière les communicants." Bernard Maris, Charlie Hebdo

La politique n'existe plus. Il n'y a plus que la communication, des boites de conseil en image, des coachs et des conseillers en communication. Plus de politicien qui réponde "Vaste programme" quand un manifestant lui hurle "Mort aux cons", ou "Il y a quelques inexactitudes" quand on énumère son passif judiciaire. La politique où exerçaient des individus qui arrivaient à penser par eux-mêmes plus de dix minutes d'affilée et étaient lucides sur ce qu'ils étaient, est morte. Aujourd'hui, les élections se passent entre les sondages et les magazines people. Vous avez plus de chance de gagner si vous êtes fidèle ou si vous avez une femme avec un physique socialement appréciable, que si vous voulez changer les choses. On ne fait plus de politique pour changer les choses, juste pour avoir un fauteuil, une ligne de CV et de l'argent en plus. La politique ne sert plus à diriger un état ou une collectivité, mais à préparer sa retraite. C'est à ça qu'a mené le concept démocratique inventé par les grecs il y a quelques temps de ça, et c'est tout ce qu'il y a encore à en attendre. Des couvertures de VSD et Voici, des campagnes électorales où on ne propose plus, si ce n'est de rajouter 10 centimètres sur la couverture censée abriter le peuple, en en virant quelques uns du lit. Tout le monde est fatigué de jouer un rôle ou d'essayer de croire à la sincérité des acteurs. Marine Le Pen, un danger pour la démocratie ? Aux dernières nouvelles, quand on est en soins palliatifs, on n'a plus grand chose à craindre.

14/04/2012

On est un con.

    Au bout d'un moment, j'ai fini par comprendre. 

On peut écouter Kant, qui nous dit - à peu près - que la liberté c'est quand ce qu'on décide de faire est séparé de l'émotionnel et/ou du sentimental. Ou Spinoza, qui nous matraque - à moins que ce soit moi qui ait matraqué Spinoza, mais au figuré dans tous les cas - que le remords est une faute supplémentaire - au mot près cette fois. On peut écouter pas mal de personnes, qui disent/diront pas mal de choses différentes - la démocratie en somme. De toute façon, en bon con, on croit n'importe quoi, pourvu que celui qui le dit ait l'air de s'y connaître ou d'avoir oublié d'être con, comme dirait l'autre. L'autre souvent beaucoup plus inspiré que ce qu'on écoute. Sans être altruiste, j'ai une préférence pour l'autre. Non qu'on vaille moins que l'autre, mais au moins l'autre dit quelque chose, au lieu de répéter n'importe quoi, comme on le fait. C'est le problème avec la vérité, on croit la chercher, mais la seule chose qu'on cherche, c'est à être rassuré. Comment pouvoir l'affirmer ? Simplement parce que statistiquement, dés lors qu'on est confronté à la vérité, on refuse de l'accepter, ou regrette d'avoir couru après. Vérité qui n'existe pas d'ailleurs. Ou pas telle qu'on la connait, comme un concept absolu et exempt de toute relativité/subjectivité/malbaisé/etc. Plutôt comme un point de vue, une perception d'évènement supposé. D'où qu'elle n'existe pas vraiment. Comme la culture au sien du ministère éponyme, ou le savoir-vivre dans le comportement d'un animateur de radio libre.
    En définitive, la vérité est un truc inconnu remplacé par la photographie trafiquée qu'on préfère largement parce qu'elle est moins choquante, et qu'on ne photographie que ce qu'on voit. Et de toute façon, on est un con.